Certains parents culpabilisent de mentir à leurs enfants pour entretenir le mythe du Père Noël. D’autres veulent le faire durer le plus longtemps possible. Entre mythe et réalité, éclairage sur ce personnage phare.

Il revient chaque année avec sa bonhomie rieuse et sa hotte remplie de cadeaux. Après presque deux siècles d’existence, le Père Noël continue inlassablement de faire rêver les enfants. Pourtant, ce mythe est une illusion que l’enfant doit abandonner s’il veut grandir. Comme un passage obligé vers l’âge de raison.

Une fable qui protège l’enfant de la réalité

L’histoire du Père Noël pousse les parents à mentir à leurs enfants. Pourtant, contrairement à certains mensonges qui peuvent être destructeurs, celui du Père Noël transmet quelque chose de magique et de merveilleux … Une fable qui protège, pendant quelque temps, l’enfant de la réalité : à savoir que tous ses souhaits ne peuvent pas être satisfaits !

Jusqu’à quel âge lui faire croire au Père Noël ?

C’est souvent vers l’âge de 6-7 ans que l’enfant commence à poser des questions : « Comment fait le Père Noël pour visiter tous les enfants en une nuit ? » « Comment peut-il entrer dans la cheminée ? » À cet âge, les parents ne doivent pas s’obstiner à nourrir ses croyances. Le mieux, pour que ce cap se passe en douceur, est de lui demander ce qu’il en pense. L’enfant répond qu’il trouve ça bizarre ? Alors il est temps de lui avouer la vérité.

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Passé l’âge de raison, il faut que l’enfant sache la vérité. Ce n’est pas l’aider à grandir que de le pousser à vivre dans un monde imaginaire.

Il refuse d’abandonner ses croyances

Si l’enfant continue à croire au Père Noël dur comme fer, les parents peuvent l’amener à s’interroger sur certaines “aberrations” : « Penses-tu que des rennes puissent voler dans le ciel ? » « Tu y crois, toi, aux petits lutins qui fabriquent des cadeaux ? »

L’objectif est de susciter l’esprit critique de l’enfant. Ce dernier finira, de lui-même, par faire tomber le voile des illusions.

Comment va-t-il accepter notre mensonge ?

Que les parents se rassurent, l’enfant ne leur en voudra pas pour ce “mensonge”. Il se montrera plutôt inquiet pour le devenir de ses cadeaux. Tranquillisez-le en lui assurant qu’il en recevra toujours et, surtout, demandez-lui de garder le secret pour son petit frère ou sa petite sœur.

Flatté d’être dans la connivence des grandes personnes, il gardera sûrement le mystère et vivra cette désillusion commeune nouvelle étape dans sa maturité.

D’où vient le mythe du Père Noël ?

C’est en 1822 que le mythe du Père Noël apparaît sous la plume d’un pasteur américain.

De saint Nicolas au petit homme en rouge. Pour écrire un poème à ses enfants, ce dernier s’inspire de l’histoire du saint Nicolas chrétien (américanisé sous le nom de Santa Claus). Il remplace les éléments religieux comme la mitre et la crosse par un bonnet et un sucre d’orge ! Santa Claus y est décrit comme un “petit vieux”, “joufflu et dodu”, avec une barbe blanche, conduisant un traîneau tiré par huit rennes et arrivant chez les enfants par la cheminée… Presque tous les éléments de la tradition actuelle s’y retrouvent.

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C’est Thomas Nast, un caricaturiste new-yorkais, qui donne à Santa Claus les autres attributs que nous lui connaissons : le costume rouge avec un gros ceinturon de cuir. Et il installe son personnage au pôle Nord. Quand Coca-Cola utilise le Père Noël en 1931 pour sa publicité, l’entreprise lui ajoute l’air débonnaire et jovial que les enfants lui connaissent aujourd’hui.

Le petit homme en rouge débarque en France après la Seconde Guerre mondiale. Ce rite païen, d’abord mal perçu par l’Eglise catholique, remporte un succès immédiat, encore intact auprès des petits et de leurs parents.

Où écrire au Père Noël ?

« Je n’écoute jamais mes maîtresses, mes parents, ma mamie, mon papi, mais j’espère que tu me pardonneras. Surtout je ne veux pas que tu me prennes pour un menteur, car l’année dernière je t’avais fait les mêmes promesses. Comme je sais que tu aimes beaucoup les enfants, je t’envoie quand même la liste des jouets que j’aimerais recevoir chez moi… »

Source : santemagazine