Des chercheurs américains viennent de mettre au point un prototype de lunettes dont les verres se teintent très rapidement pour lutter contre les éblouissements.

Fini les verres « transition » qui mettent plus d’une minute à changer de teinte alors que vous rentrez à l’intérieur après une sortie au soleil. Finie aussi la nécessité de garder ses lunettes de soleil sous le coude en balade au cas où une éclaircie se profile.

Des chercheurs du Georgia Institute of Technology (Atlanta, Etats-Unis) ont créé des verres de lunette qui se colorent rapidement en fonction de la luminosité ainsi qu’au bon vouloir de leur porteur.

Cette fois-ci, les verres « réagissent » au quart de tour, pour éviter l’éblouissement qui survient lorsque la luminosité change brusquement. Le prototype est d’autant plus intéressant que ces changements d’intensité interviennent souvent dans des situations potentiellement dangereuses : en voiture ou sur une piste de ski par exemple. Dans ce dernier cas, les verres seront tout à fait capables de filtrer la lumière réfléchie par la neige, comme dans le cas de lunettes de soleil classiques.

Et si toutefois la teinte ne plaisait pas au porteur de lunettes, celui-ci pourra la corriger et l’adapter à sa propre sensibilité grâce à un interrupteur.

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Vers une production à grande échelle

Les verres en question sont composés d’une lentille capable de changer de teinte en quelques secondes, en fonction de la luminosité mais aussi grâce à une minuscule décharge électrique contrôlée par le porteur de lunettes.

La lentille est composée d’un mélange de quatre polymères (de grosses molécules constituant une classe de matériaux) de couleur jaune, cyan, orange et bleu, qui s’agencent d’une certaine façon en fonction d’un influx électrique.

D’après l’équipe de recherche, le procédé technique est assez simple et facile à répliquer. Il pourrait donc être rapidement reproduit à grande échelle pour une future commercialisation. Les travaux de l’équipe ont été publiés le 9 janvier dernier dans la revue scientifique American Chemical Society Applied Materials & Interfaces. En clin d’œil au best-seller érotique Cinquante nuances de Grey, l’étude a été intitulée « Four Shades of Brown » : quatre nuances de brun.

Source: Top Santé