C’est le dernier vendredi 13 de l’année 2015. Et, comme souvent, une super cagnotte est mise en jeu. Car cette date est associée à une superstition, celle d’être une journée de chance… ou de malheur.

Aurore Issartel : Oui, plus ou moins, nous sommes tous un peu superstitieux. Le superstitieux est une personne qui pense que le bonheur ne dépend pas que de lui, et que la chance interfère dans les événements de sa vie.

Cela commence dans l’enfance, avec ces “pensées magiques” que l’enfant s’invente, comme de petites marches à gravir pour atteindre son objectif. Plus tard, à l’âge adulte, la personne pourra par exemple se dire : « Si je gagne au Loto, j’arrête de fumer. » C’est une forme de superstition.

Observez-vous une différence de comportement le vendredi 13 ?

Oui, chez mes patients, même des personnes très rationnelles et raisonnables m’ont dit qu’elles iraient jouer au Loto.

Etre superstitieux peut-il être dangereux ?

Si c’est à doses raisonnables, comme les comportements que nous évoquons, ce n’est pas dangereux et même, ce peut être très réconfortant sur le plan psychologique.

D’abord car cela répond à une forme de tradition – jouer pendant les jours « porte-bonheur » est un plaisir intense – et puis, c’est une façon de maîtriser ce que l’on ne peut pas maîtriser. Quand on attend une réponse que l’on ne peut pas avoir à l’avance – vais-je réussir cet examen, tel événement va-t-il bien se passer – c’est une façon de ne pas rester dans le vide.

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